Nouveau Wwoofing et petit coup de blues...

Publié le par Isabelle

La fin de notre "inter-Wwoofing" ne s'est pas passée comme nous le pensions, pour une bonne cause : nous avons décidé de rester un jour de plus à Kerikeri pour visiter un village maori traditionnel recréé par une poignée de passionnés, et pour faire une balade de nuit afin d'essayer de voir des kiwis (les oiseaux bien sûr, pas les fruits ;-) ).

Le village maori de Rewa était très intéressant. Un bref historique nous a rappelé combien l'arrivée des Européens avec leurs armes à feu (outils magiques pour les Maoris) avait créé la perte de ce peuple. Puis nous avons pu déambuler entre les différents huttes : la grande du chef, les petites des familles, celle isolée du Tohunga (sorte de druide), les petites servant de garde-manger...














Le soir nous retrouvions un vieil homme sur la petite île d'Aroha pour tenter de voir des kiwis. Nous n'avons pas vu de kiwis, mais avons beaucoup appris. Cet oiseau nocturne qui ne vit qu'ici ne craint pas l'être humain. La nuit, mâles et femelles se localisent mutuellement par leurs cris (que l'on peut maintenant facilement reconnaître, d'ailleurs la nuit d'avant on en avait entendu plein sans savoir que c'étaient eux !). À plusieurs reprises, nous avons entendu des kiwis dans les buissons à quelques mètres de nous, mais nous n'avons pas réussi à en voir (cela reste très rare et souvent une question de chance).
La seule chose que nous pouvons vous montrer, c'est à nouveau quelques kiwis empaillés sur fond sonore de vrais kiwis que nous avons enregistrés "en live" (le son aigü au début c'est le mâle, le son grave ensuite c'est la femelle qui répond) :


 



Après un petit détour par le lieu où a été signé le traité de Waitangi entre les Anglais et les Maoris en 1840, nous avons repris la route de Whangarei, en nous arrêtant pour découvrir les fameux toilettes publics de Kawakawa :















Et nous voici maintenant chez nos cinquièmes hôtes, Uli et Waltraud, Allemands installés en NZ depuis 20 ans. Mais Uli (l'homme) a un sacré accent allemand auquel s'ajoute un cheveux sur la langue qui ne facilent pas notre compréhension ! Ils sont gentils (notamment Uli) mais ne montrent pas beaucoup de sentiments (notamment Waltraud), ce qui est assez destabilisant. Ils ont une immense propriété pas très bien entretenue car ils ont de graves soucis de santé : Uli est le seul à l'entretenir et nous le trouvons bien courageux. Notre principale tâche est de protéger le potager des oppossums en réparant les fils électriques et grillages (le plus dur étant d'atteindre le potager et surtout d'en revenir : on se croirait vraiment en pleine jungle !).















Les oppossums sont une vraie plaie en NZ : il y en a 60 millions (pour un pays qui rappelons-le compte 4 millions d'habitants et 40 millions de moutons !). Ces gentils herbivores venant d'Australie déciment les arbres sur leur passage et détruisent ainsi l'habitat d'oiseaux endémiques qui disparaissent peu à peu... Chaque néo-zélandais leur fait donc la guerre, en voici un dans un piège d'Uli (il est si mignon, on l'aurait bien libéré, mais...) :



Uli élève aussi de nombreux animaux : poules, chèvres, cochons. Un soir nous sommes allés les nourrir avec lui, et il a fallu notamment rattrapé un petit cochon qui s'était sauvé !



















Nous avons également fait notre première rencontre avec les sandflies (vous savez, ces méchants micro-moustiques qui piquent toujours 50 fois) : ce qu'il y a de bien, c'est qu'on sent quand ils piquent, donc on peut les tuer direct, et pour l'instant nous avons la chance qu'ils ne nous aient pas rendu visite la nuit...

Hier nous avons bossé toute la journée (pour etre libres aujourd'hui et pouvoir aller en ville faire quelques achats et aller dans un cyber-café) : avec Uli, nous avons chargé sur la remorque puis déchargé dans la grange 1,5 tonnes de foin pour les chèvres cet hiver !



















Nous avons la chance d'avoir une vue magnifique depuis la terrasse, mais tout cela ne suffit pas pour que nous nous sentions bien. Nous avons souvent l'impression de déranger nos hôtes du moment, et un petit appart douillet nous ferait bien plaisir. Nous nous sentons loin de vous tous qui suivez nos aventures, et notamment de la petite Charlotte qui vient de naître et que nous aimerions rencontrer, câliner... D'ailleurs pour nous remonter le moral, nous avons commencé à regarder vos petites dédicaces : merci Gaëtan, Emilie et Manon pour vos photos !
Nous sommes très touchés que vous soyez nombreux à suivre notre blog, la plupart d'entre vous laissant régulièrement des commentaires (palme d'or à Jean-Claude, suivi de Gaëtan, Nathalie, Benoît, Ludivine, et tous les autres). Il y a aussi ceux plus discrets, qui regardent sans laisser leur empreinte : n'hésitez pas à l'occasion à laisser un petit commentaire (il suffit de cliquer sur le lien "Ajouter un commentaire" en bas de n'importe quel article) ou à nous envoyer un mail pour nous dire que vous suivez nos aventures.
Et puis si l'un ou l'autre a un peu de temps (et ne nous en veut pas trop de ne pas pouvoir répondre à vos mails), nous serions ravis de lire des nouvelles des uns et des autres en  France, de ce qui se passe dans ce pays que nous commençons presque à regretter...


Et pour terminer sur une jolie note, je vous partage en musique le joli coucher de soleil dont nous avons profité lors de notre "inter-Wwoofing" à Piha Beach le lendemain de Noël (journée appelée Boxing Day).


Publié dans WWOOFing

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P
Bien sûr nous vous suivons avec attention !....même si nous ne mettons pas de commentaires à chaque fois, nous n'avons pas raté un seul de vos épisodes !...<br /> Merci de vos nouvelles détaillées, nous allons vous en donner bientôt de nous !<br /> En attendant, gros bizzzzzzzzzzzz<br /> Phileas.
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S
nous sommes toujours aussi heureux de vous lire et nous vivons votre aventure par procuration nous pensons tres fort à vous nous vous embrassons tres fort et merci pour ces bons moments passés avec vous amitiés
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P
Bon courage, et bonne continuation. <br /> Philippe
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N
et le voilà ! Le fameux coup de blues redouté mais inévitable est arrivé... Peut-être ne durera-t-il pas et mon message sera déjà dépassé quand vous le recevrez... Peut-être durera-t-il un peu... Les baisses de moral, on n'y échappe pas... Tant que tout va bien, on se laisse porter par ce qu'on découvre, on oublie de sentir ce petit sentiment de nostalgie qui veille au creux de nous... Mais quand le voyage ne marche plus si bien, ou pour une occasion particulière, la nostalgie se réveille et prend tout d'un coup bcp de place... Il faut aussi savoir l'écouter et réaliser que finalement, en France, tout n'était pas si nul... il y a même des choses qu'on aimait et qui nous manquent... Et bientôt, cette nostalgie va se rendormir, vous laisser en paix pour continuer de découvrir... Bon courage pour accepter ces hauts et bas de moral, pas trop le choix de toute façon ! Mais c'est bien normal et tous les voyageurs y passent...
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E
Le blues, ça fait partie du voyage (et tu peux le chopper même quelques jours après être parti).<br /> <br /> Mais dites vous bien que tout ce que vous aurez vécu là bas, les choses bien et celles moins agréables seront autant de souvenirs que vous aurez joie à raconter et à vous ressasser.<br /> <br /> Bisous les baroudeurs !
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