Notre Wwoofing chez John le marginal...
Enfin marginal, c'est ce qu'on aurait dit en France, mais ici apparemment ça ne choque pas grand monde...
Nos derniers hôtes, Roger et Barbara, super sympas, nous avaient dit : "Quoi, vous allez chez John ? Il est un peu fermé, mais il est gentil et ça reste intéressant d'essayer !" Nous avons donc pris la route d'Awanui, au nord de Kaitaia, en nous posant tout plein de questions...
Barbara nous avait indiqué le meilleur itinéraire pour rejoindre le "Grand Nord" ("Far North") et profiter de tout ce qu'il y avait à voir sur le trajet : les kauris (arbres géants qui ont des milliers d'années), le fish & chips d'Opononi, la vue panoramique sur l'estuaire de Hokianga depuis Omapere, la traversée en ferry du même estuaire, la vue sur la grande plage du nord (90 Mile Beach) depuis Ahipara.
Comme convenu avec lui, le vendredi matin nous appelons John pour savoir a quelle heure venir. Sans succès. Nous renouvelons l'appel toutes les heures jusqu'à 15h, en vain. Nous en profitons pour faire un peu de shopping et visiter Kaitaia, la "grande" ville du nord. Et finalement nous réussissons à le joindre vers 16h et nous nous rendons chez lui.
Nous découvrons alors sa grande propriété et sa petite maison faite de ses mains avec le sable trouvé sur place et 10% de ciment pour que ça tienne un peu quand même (il a récupéré des pylônes électriques en ciment pour faire les poutres de maintien). Sa maison-cabane fait 30m² dans lesquels il y a la chambre et la cuisine sans aucune séparation entre deux.
Pas de salle de bain ? Si si, la douche et les WC sont dans le garage, qui fait le double de la maison ! Imaginez donc une douche de camping qui ne ferme pas avec vue sur les champs, et un WC à deux bacs ("un pour le solide et un pour le liquide" dixit John - attention à bien viser tout en se tortillant pour éviter les moustiques, sous l'oeil intéressé du chien). Le principe est simple : quand on utilise cette "salle de bain", il faut prévenir les autres puisqu'il n'y a aucune porte...
Et nous ? Nous dormons dans une caravane à côté de la maison, où John a vécu 5 ans pendant qu'il construisait sa maison, qui n'est que temporaire puisqu'il veut en construire une plus grande à côté (les travaux de la grande maison ont commencé il y a 5 ans et on peut apercevoir uniquement les pylônes qui sortent de terre, on se demande s'il la terminera un jour...)
Pour l'énergie, John est autonome avec une petite éolienne et 3 panneaux solaires.
Passé le côté matériel, John était très sympa, on mangeait bien, on ne travaillait pas beaucoup, un peu à sa manière de faire, doucement et pas tout en même temps ! On se dit que la présence de Wwoofers lui permettait d'avoir du monde à la maison, même sil n'y avait pas grand chose à faire.
Notre principale tâche a été de creuser un trou pour passer un câble électrique dans le jardin, en s'arrêtant toutes les demi-heures pour demander la suite des opérations... Nous avons vaillamment creusé le trou, et les outils étaient un peu lourds pour Isa qui en avait mal à la main le soir.
Les repas étaient des moments de grandes discussions, surtout des monologues de John, qui avait des grandes idées sur tout mais n'était pas prêt à entendre les nôtres. Tout cela est devenu assez vite lassant : refaire 2 fois les choses car entre temps il avait trouvé une meilleure idée (ou avait enfin écouté la nôtre), nous entendre expliquer pourquoi nous devions changer (pour vivre plus comme lui), etc.
Isa a eu une une bonne idée pour nous changer de tout ça : sa main qui lui faisait juste mal le premier soir s'est mise à gonfler, gonfler et être douloureuse. Au bout de 2 jours nous nous
sommes résolus à visiter les urgences de Kaitaia, faute de médecin dispo. Nous y avons à nouveau trouvé des gens très sympas et serviables : une hôtesse d'accueil qui demande comment ça va quand on ressort, un médecin qui envoie les résultats par email et rappelle 2 jours plus tard pour savoir comment ça va, ... Finalement plus de peur que de mal (et un peu de sous en moins sur le compte - pour l'instant on en a pour plus cher d'hôpital que de tourisme !). Les médecins (qui s'y sont quand même mis à 3) n'ont pas réussi à trouver ce qu'Isa avait (NDLR : Cyril en a conclu que c'était une flémardise aigüe). 2 jours d'anti-inflammatoires et d'immobilisation ont eu raison de sa mystérieuse maladie, mais nous continuons à faire attention.
Entre temps - après 3 jours de travail chez John, nous avons eu une journée libre où nous avons joué les touristes ; et pour la première fois où on tape dans notre budget cadeau, c'est Joëlle qui est l'heureuse élue (MERCI Maman, MERCI Joëlle pour ce petit coup de pouce).
Nous avons visité la péninsule nord en bus, avec des arrêts chronométrés dans des boutiques mais aussi dans des lieux magiques : la plage de Tapotupotu, la pointe nord Cape Reinga et son phare où l'océan Pacifique rencontre la mer de Tasman, les géantes dunes de sable de Te Paki où nous avons fait de la luge (!), et un retour par la plage "90 Mile Beach", le tout avec un guide très sympa et rigolo ! Une petite blague pour la route : "Un ami vient me voir et s'étonne quand je lui dis que j'ai 6 mouches à la maison : 3 femelles et 3 mâles. Il me demande comment je le sais. Facile, il y en a 3 qui squattent ma bière et les 3 autres sont accrochées au téléphone !" (Bon, on a pas compris toutes les autres blagues, mais ses rires étaient contagieux.)
C'était une super journée et ça faisait du bien de n'avoir à penser à rien (rouler à gauche, ne pas se tromper de route, se garer à l'ombre dans un endroit sécurisé, ... tout ça sur 250km).
Puis nous avons quitté John sans regret et sans grand discours car il faisait la tête depuis 24h ("Ma journée n'a pas été bonne, c'est pas de votre faute mais je n'ai pas envie de parler !").
Nous avons pris la route de Whangarei pour notre prochain Wwoofing (ouf, on vient d'avoir une réponse positive), en passant par "Doubtless Bay", Kerikeri (son Mac Do et ses magnifiques chutes d'eau), Kawakawa et ses fameux WC (cette aprem), et probablement les plages d'Oakura et Tutukaka pour les prochaines nuits.
Nos derniers hôtes, Roger et Barbara, super sympas, nous avaient dit : "Quoi, vous allez chez John ? Il est un peu fermé, mais il est gentil et ça reste intéressant d'essayer !" Nous avons donc pris la route d'Awanui, au nord de Kaitaia, en nous posant tout plein de questions...
Barbara nous avait indiqué le meilleur itinéraire pour rejoindre le "Grand Nord" ("Far North") et profiter de tout ce qu'il y avait à voir sur le trajet : les kauris (arbres géants qui ont des milliers d'années), le fish & chips d'Opononi, la vue panoramique sur l'estuaire de Hokianga depuis Omapere, la traversée en ferry du même estuaire, la vue sur la grande plage du nord (90 Mile Beach) depuis Ahipara.
Comme convenu avec lui, le vendredi matin nous appelons John pour savoir a quelle heure venir. Sans succès. Nous renouvelons l'appel toutes les heures jusqu'à 15h, en vain. Nous en profitons pour faire un peu de shopping et visiter Kaitaia, la "grande" ville du nord. Et finalement nous réussissons à le joindre vers 16h et nous nous rendons chez lui.
Nous découvrons alors sa grande propriété et sa petite maison faite de ses mains avec le sable trouvé sur place et 10% de ciment pour que ça tienne un peu quand même (il a récupéré des pylônes électriques en ciment pour faire les poutres de maintien). Sa maison-cabane fait 30m² dans lesquels il y a la chambre et la cuisine sans aucune séparation entre deux.
Pas de salle de bain ? Si si, la douche et les WC sont dans le garage, qui fait le double de la maison ! Imaginez donc une douche de camping qui ne ferme pas avec vue sur les champs, et un WC à deux bacs ("un pour le solide et un pour le liquide" dixit John - attention à bien viser tout en se tortillant pour éviter les moustiques, sous l'oeil intéressé du chien). Le principe est simple : quand on utilise cette "salle de bain", il faut prévenir les autres puisqu'il n'y a aucune porte...
Et nous ? Nous dormons dans une caravane à côté de la maison, où John a vécu 5 ans pendant qu'il construisait sa maison, qui n'est que temporaire puisqu'il veut en construire une plus grande à côté (les travaux de la grande maison ont commencé il y a 5 ans et on peut apercevoir uniquement les pylônes qui sortent de terre, on se demande s'il la terminera un jour...)
Pour l'énergie, John est autonome avec une petite éolienne et 3 panneaux solaires.
Passé le côté matériel, John était très sympa, on mangeait bien, on ne travaillait pas beaucoup, un peu à sa manière de faire, doucement et pas tout en même temps ! On se dit que la présence de Wwoofers lui permettait d'avoir du monde à la maison, même sil n'y avait pas grand chose à faire.
Notre principale tâche a été de creuser un trou pour passer un câble électrique dans le jardin, en s'arrêtant toutes les demi-heures pour demander la suite des opérations... Nous avons vaillamment creusé le trou, et les outils étaient un peu lourds pour Isa qui en avait mal à la main le soir.
Les repas étaient des moments de grandes discussions, surtout des monologues de John, qui avait des grandes idées sur tout mais n'était pas prêt à entendre les nôtres. Tout cela est devenu assez vite lassant : refaire 2 fois les choses car entre temps il avait trouvé une meilleure idée (ou avait enfin écouté la nôtre), nous entendre expliquer pourquoi nous devions changer (pour vivre plus comme lui), etc.
Isa a eu une une bonne idée pour nous changer de tout ça : sa main qui lui faisait juste mal le premier soir s'est mise à gonfler, gonfler et être douloureuse. Au bout de 2 jours nous nous
sommes résolus à visiter les urgences de Kaitaia, faute de médecin dispo. Nous y avons à nouveau trouvé des gens très sympas et serviables : une hôtesse d'accueil qui demande comment ça va quand on ressort, un médecin qui envoie les résultats par email et rappelle 2 jours plus tard pour savoir comment ça va, ... Finalement plus de peur que de mal (et un peu de sous en moins sur le compte - pour l'instant on en a pour plus cher d'hôpital que de tourisme !). Les médecins (qui s'y sont quand même mis à 3) n'ont pas réussi à trouver ce qu'Isa avait (NDLR : Cyril en a conclu que c'était une flémardise aigüe). 2 jours d'anti-inflammatoires et d'immobilisation ont eu raison de sa mystérieuse maladie, mais nous continuons à faire attention.Entre temps - après 3 jours de travail chez John, nous avons eu une journée libre où nous avons joué les touristes ; et pour la première fois où on tape dans notre budget cadeau, c'est Joëlle qui est l'heureuse élue (MERCI Maman, MERCI Joëlle pour ce petit coup de pouce).
Nous avons visité la péninsule nord en bus, avec des arrêts chronométrés dans des boutiques mais aussi dans des lieux magiques : la plage de Tapotupotu, la pointe nord Cape Reinga et son phare où l'océan Pacifique rencontre la mer de Tasman, les géantes dunes de sable de Te Paki où nous avons fait de la luge (!), et un retour par la plage "90 Mile Beach", le tout avec un guide très sympa et rigolo ! Une petite blague pour la route : "Un ami vient me voir et s'étonne quand je lui dis que j'ai 6 mouches à la maison : 3 femelles et 3 mâles. Il me demande comment je le sais. Facile, il y en a 3 qui squattent ma bière et les 3 autres sont accrochées au téléphone !" (Bon, on a pas compris toutes les autres blagues, mais ses rires étaient contagieux.)
C'était une super journée et ça faisait du bien de n'avoir à penser à rien (rouler à gauche, ne pas se tromper de route, se garer à l'ombre dans un endroit sécurisé, ... tout ça sur 250km).
Puis nous avons quitté John sans regret et sans grand discours car il faisait la tête depuis 24h ("Ma journée n'a pas été bonne, c'est pas de votre faute mais je n'ai pas envie de parler !").
Nous avons pris la route de Whangarei pour notre prochain Wwoofing (ouf, on vient d'avoir une réponse positive), en passant par "Doubtless Bay", Kerikeri (son Mac Do et ses magnifiques chutes d'eau), Kawakawa et ses fameux WC (cette aprem), et probablement les plages d'Oakura et Tutukaka pour les prochaines nuits.