Des dimanches sans kiwis

Au cours des dernières semaines de boulot, nos journées se résumaient à : kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi kiwi ...



Mais nous avions souvent une/deux journées libres le WE, et nous en avons bien profité !

Le samedi 25 avril était le jour d'ANZAC Day. C'est le jour de commémoration des soldats néo-zélandais (ils ont souvent combattu outre-mer, comme par exemple les 2 guerres mondiales) : le 25 avril 1915, la division ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps) débarquait en Turquie et cela aboutira malheureusement à un dramatique fiasco. Ce jour férié est très important, au même titre que Noël.
La journée a commencé (sans nous) avec un premier défilé à 5h du matin, alors qu'il fait encore nuit...
Nous n'avons rejoint le centre-ville qu'à 10h, pour le second défilé qui a finalement été annulé car il y avait trop de vent. Mais nous avons alors appris qu'il y avait des discours de commémoration à 11h. Nous avons donc attendu en pensant assister à un événement comme en France. Et à notre grande surprise, nous nous sommes retrouvés dans une salle bondée à assister à une célébration animée par un prêtre, à écouter des discours d'actuels et anciens soldats, et à chanter les hymnes NZ et anglais (le fameux "God Save the Queen", "O God our help", "God defend New Zealand" dont nous avons beaucoup aimé les paroles, et "Lest we forget" en hommage aux soldats). Nous avons été frappé par le nombre de personne s'intéressant à cet événement et l'absence de séparation entre le civil et l'Eglise, mais cela paraissait tout à fait naturel et n'était donc pas choquant.
En sortant, certains kiwis nous ont remercié de nous intéresser ainsi à cet événement. C'est le monde à l'envers, ce sont tout de même les soldats NZ qui sont venus se battre en Europe !
Après (beaucoup de) dépôts de gerbes sous une plaque commémorative (avec la formule "Lest we forget" - "Nous ne vous oublions pas"), tout le monde s'est retrouvé pour prendre un verre et déjeuner au RSA. Le RSA (non ce n'est pas le nouveau "Revenu de Solidarité Active" mais le "Returned and Services' Association") est un local où tous les citoyens et visiteurs sont les bienvenus. On en trouve dans toutes les villes, mêmes petites. Certains jours de la semaine on peut y manger, suivant les cas il y a des tables de billard, une piste de danse, une scène pour des animations...

Nous nous entendons super bien avec un groupe d'une vingtaine d'Asiatiques, majoritairement des Taïwanais et quelques Malaisiens. Un dimanche, ils nous ont invités dans la maison où ils logent tous ensemble. Au programme : repas typique, utilisation de leur connexion Internet, ping pong, discussions et rigolades... On connaît maintenant quelques mots de mandarin, on va revenir trilingues ;-)

Un jour à la pause, Ali - une collègue - nous demande comment on accède à Internet et on lui explique que c'est un peu compliqué...
"Pourquoi vous ne viendriez pas chez moi utiliser ma connexion ?" Il n'a pas fallu nous le dire 2 fois ! Le dimanche suivant, alors qu'il pleuvait des cordes, nous nous sommes donc retrouvés bien installé sur son canapé, au chaud dans sa grande maison qui abrite 4 chambres d'hôtes 4 étoiles, avec une magnifique vue sur la mer ;-)















C'est d'ailleurs Ali qui nous a ensuite proposé de garder sa maison où nous sommes actuellement !
Quel bonheur d'avoir un lit, un lave-vaisselle, des WC-douche privés, et même un jacuzzi, une table de massage, un ascenceur pour monter les affaires à la chambre... Pour voir quelques images du paradis où nous sommes jusqu'à jeudi : Waihi Beach Lodge